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Raymond Aron nous prĂ©vient dĂšs la premiĂšre page. RĂ©sumer la dĂ©mocratie Ă la âsouverainetĂ© du peupleâ est dangereux. Comment dĂ©finir la souverainetĂ© ? Quâest-ce quâon appelle le peuple ? Qui en fait partie ?
On perçoit dâemblĂ©e les dĂ©rives quâautorise cette dĂ©finition trop liquide. Chaque idĂ©ologue, dâoĂč quâil vienne, peut sây sentir chez lui et revendiquer âle peupleâ et donner sa propre dĂ©finition de âla souverainetĂ©â.
Alors, pour le penseur, il est urgent dâĂȘtre factuel. Cette capacitĂ© Ă penser le monde Ă partir des faits et de la pratique le distingue des autres intellectuels de son Ă©poque. Il met face Ă face les idĂ©ologies et leur rĂ©alitĂ© comme il le fit avec les idĂ©es du communisme et la rĂ©alitĂ© du rĂ©gime soviĂ©tique dans Lâopium des intellectuels en 1955.
Expliquer un rĂ©gime politique ou lâanalyser, câest toujours le dĂ©poĂ©tiser, et câest pourquoi il y a une grande sagesse dans les rĂ©gimes qui interdisent quâon les mette en question.
Raymond Aron
AprĂšs lâavoir dĂ©poĂ©tisĂ©e donc, quelles sont les conclusions dâAron sur la dĂ©mocratie ?