Mes chers amis,
C’est un auteur démodé aux yeux de beaucoup. Il suffit pourtant de lire Les dieux ont soif pour immédiatement réviser son jugement si besoin.
Dans ce roman, Anatole France, prix Nobel de littérature en 1921, revient sur la période de la Terreur (1793-1794) en racontant l’histoire d’Evariste Gamelin, artiste sans succès devenu un féroce juré du Tribunal révolutionnaire.
Que nous dit ce roman de cette époque? Et de toutes les époques ?
Bonne lecture,
Alexandre

Robespierre est là , debout, livide, déjà rattrapé par le pressentiment du sort qui l’attend. À l’arrière, Saint-Just, silhouette raide, et Couthon, immobile dans son fauteuil roulant, lui tiennent compagnie comme des ombres.
La scène est tirée du film La Fin de Robespierre, réalisé par Albert Capellani en 1912, l’année même où Anatole France publiait Les dieux ont soif. Deux œuvres différentes, mais habitées par la même époque : celle de la Terreur.
S’il est un roman qui permet de respirer l’Histoire à hauteur d’homme, c’est bien celui-là . À travers ses pages, la nature humaine se dévoile, tout en clairs-obscurs, là où l’ombre et la lumière ne peuvent plus être séparées.
Et où l’idéalisme, poussé jusqu’à l’ivresse, finit inévitablement par ouvrir la voie aux purges sanglantes.