Bonjour à tous,
La saison s'achève et, fidèle à un rituel désormais familier, je vous livre le bilan de ces douze derniers mois. Nous nous retrouverons à la rentrée pour ouvrir ensemble une nouvelle saison.
Que dire de celle qui se termine ? Cyrano avait raison : "On pouvait dire… Oh ! Dieu ! … bien des choses en somme…"
Et des choses, il y en a eu.
(Je commence par la partie statistique pour terminer par une réflexion plus personnelle.)
Saison décisive
La newsletter compte aujourd'hui plus de 1200 abonnés. Voilà le chiffre qui résume tout et ne dit rien à la fois. 900 de plus qu'en juillet dernier, si l'on tient à compter.
Il me semble plus intéressant de partager ici ce long périple fait d'essais réguliers, d'échecs le plus souvent, et parfois de réussites quand la chance et le travail consentent (enfin!) à toper.
Cette histoire, je la raconte dans ce post LinkedIn ⤵️
Premier apprentissage : dans l'arène des newsletters, l'abandon est la seule défaite.
Saison philosophique
Il fallait oser élargir les horizons. Philosophie, mythologie, histoire de la démocratie : autant de territoires nouveaux où s'aventurer, au risque de perdre quelques lecteurs en chemin.
Pari réussi, semble-t-il. Les 5 éditions les plus populaires de cette saison en témoignent :
Marc Bloch : Ils se sont trompé de guerre → histoire
Prométhée ou la naissance de la révolte → mythologie
Ce constat se confirme en observant les éditions les plus consultées depuis le premier numéro. :
Nous prenons conscience, ces temps-ci, de l'instabilité du monde. Philosophie et histoire éclairent les ombres du présent avec les lumières du passé. C'est peut-être pour cela que ces thèmes nous touchent, nous hantent et sans doute nous apaisent un peu en même temps.
Deuxième apprentissage : les lecteurs sont toujours plus curieux que nous ne l'imaginons. On peut proposer plusieurs thématiques sans crainte et relier progressivement les cailloux semés ici et là.
Saison interactive
Je suis devenu contributeur régulier sur Notes de Substack, le réseau social de la plateforme qui héberge cette newsletter.
J'y partage des choses plus personnelles : photos de mes balades parisiennes, anecdotes qui m'épatent ou coups de coeur. J'y fais rarement la promotion directe de la newsletter — ce n'est pas l'idée — et pourtant… ⤵️ ⤵️ ⤵️
Et pourtant, Substack Notes est désormais le canal qui recrute le plus d'abonnés. C'est aussi étonnant que logique. L'audience d'une Note peut rapidement progresser et toucher un large public comme cette photo prise un soir cour Napoléon :
Appelons cela la puissance des choses simples. Là aussi, pour que cela paie, il faut être régulier et persévérer.
Troisième apprentissage : inutile de semer des liens vers sa newsletter partout. Partager régulièrement des choses intéressantes suffit, et de nouveaux abonnés viendront. Il semble que plus on se montre désintéressé, plus on intéresse.
(C'est pourquoi je ne vous inviterai pas à soutenir la newsletter pour le prix de deux à trois cafés par mois en cliquant ici.)
(Pour avoir accès aux notes, il suffit de cliquer sur ce lien ou de télécharger l’application Substack. )
Conclusion
Je m'interroge souvent sur les raisons qui me poussent à partager mes écrits régulièrement. L’écrivain, auteur de science-fiction1,
, a récemment commenté une de mes notes :Oui, c'est bien cela.
J'ajoute que c'est aussi le plaisir d'une mue permanente. S'informer et analyser des événements et des textes, c'est se nourrir d'idées qui dépassent le bon sens, le précisent ou le contredisent, c'est envisager l'histoire sous un autre angle.
À tel point que je n'ai jamais la moindre idée de ce que je vais écrire quand je commence à rédiger les textes qui arrivent plus tard dans votre boîte mail. J’ai souvent l’impression que c'est l'écriture qui guide la réflexion plutôt que l'inverse.
On ne pense jamais totalement la même chose après la rédaction d’un texte. Celui-ci vous transforme. Écrire vous change.
Passez tous un bel été !
Alexandre
Il vient de publier “La Terre qui monte” aux éditions Robert Laffont.